Affecter l’agriculture : quand les nuisibles menacent les récoltes

L'agriculture mondiale est un pilier essentiel de notre société, fournissant la nourriture nécessaire pour sustenter des milliards de personnes. Cependant, cette production est constamment menacée par une armée invisible : les **nuisibles agricoles**. Ces organismes, allant des insectes voraces aux maladies insidieuses, infligent des pertes considérables aux récoltes chaque année, affectant non seulement les agriculteurs, mais aussi la sécurité alimentaire globale. Comprendre l'impact de ces menaces est crucial pour développer des stratégies efficaces et durables de **lutte contre les nuisibles**.

L'enjeu est colossal : on estime que les **nuisibles** détruisent environ 20 à 40 % des récoltes mondiales chaque année. Cela représente une perte économique colossale, se chiffrant en centaines de milliards de dollars, mais aussi un impact direct sur la disponibilité et le prix des aliments pour les consommateurs. Un **nuisible agricole** est défini comme tout organisme (insecte, mauvaise herbe, champignon, virus, etc.) capable de causer des dommages économiques significatifs aux cultures.

Types de nuisibles et leurs impacts sur l'agriculture

Le monde des **nuisibles agricoles** est vaste et diversifié, regroupant une multitude d'organismes capables de nuire aux cultures de différentes manières. Une classification de ces **ravageurs des cultures** permet de mieux appréhender la nature des menaces et d'adapter les stratégies de contrôle. Nous allons explorer les insectes ravageurs, les mauvaises herbes, les maladies des plantes et d'autres types de **nuisibles**, en détaillant leurs impacts spécifiques sur les cultures.

Insectes ravageurs : une menace constante pour les récoltes

Les **insectes ravageurs** représentent une part importante des menaces pesant sur l'agriculture. De nombreux insectes se nourrissent des plantes cultivées, causant des dommages directs aux feuilles, aux tiges, aux racines, aux fruits et aux graines. Ces dommages peuvent réduire considérablement les rendements, voire détruire complètement les cultures. De plus, certains insectes sont vecteurs de maladies, propageant des virus et des bactéries qui affaiblissent ou tuent les plantes. La **lutte biologique contre les insectes** est une solution durable.

Le charançon du riz, par exemple, est un **ravageur** majeur des cultures de riz en Asie, où il peut détruire jusqu'à 30% des récoltes. La pyrale du maïs est une autre menace importante, affectant la production de maïs en Amérique du Nord et en Europe. Ses larves creusent des galeries dans les tiges et les épis, affaiblissant les plantes et les rendant plus vulnérables aux maladies. Le criquet pèlerin, quant à lui, est une menace cyclique pour les cultures en Afrique et au Moyen-Orient. Des essaims massifs de criquets peuvent dévorer des champs entiers en quelques jours, causant des famines et des crises humanitaires. En 2020, une invasion de criquets pèlerins a affecté plus de 23 pays.

Les dommages causés par les **insectes ravageurs** sont variés : certains insectes consomment les feuilles, réduisant la capacité de la plante à réaliser la photosynthèse. D'autres s'attaquent aux fruits, les rendant invendables. Certains creusent des galeries dans les racines, entravant l'absorption d'eau et de nutriments. Enfin, certains insectes transmettent des maladies, affaiblissant les plantes et les rendant plus sensibles à d'autres stress. Le **biocontrôle** est une méthode prometteuse.

  • Consommation des feuilles (défoliation)
  • Attaque des fruits (pertes directes de récolte)
  • Dommages aux racines (affaiblissement de la plante)
  • Transmission de maladies (propagation d'agents pathogènes)

Mauvaises herbes : une concurrence acharnée pour les ressources

Les **mauvaises herbes** sont des plantes indésirables qui poussent dans les cultures et entrent en compétition avec elles pour les ressources essentielles : l'eau, la lumière et les nutriments. Cette compétition réduit la croissance et le développement des plantes cultivées, entraînant une diminution des rendements et une augmentation des coûts de production. De plus, certaines **adventices** peuvent être toxiques pour le bétail ou contaminer les récoltes. La **lutte contre les mauvaises herbes** est donc cruciale.

L'amarante est une **mauvaise herbe** particulièrement problématique, car elle a développé une résistance à de nombreux herbicides. Elle peut réduire les rendements de diverses cultures, notamment le maïs et le soja. Le chiendent est une autre **adventice** difficile à éradiquer, car elle se propage par rhizomes souterrains. Sa présence peut entraver la croissance des cultures et rendre le travail du sol plus difficile. Le coût annuel du désherbage pour les agriculteurs américains est estimé à plus de 4 milliards de dollars.

Les impacts des **mauvaises herbes** sont multiples. Elles réduisent les rendements en privant les cultures de ressources essentielles. Elles augmentent les coûts de désherbage, nécessitant l'utilisation d'herbicides ou de méthodes manuelles. Elles peuvent contaminer les récoltes, réduisant leur qualité et leur valeur marchande. Dans certains cas, elles peuvent même rendre les cultures impropres à la consommation. En effet, une seule plante de *Xanthium strumarium* (lampourde) peut contaminer jusqu'à 2000 graines de soja.

Maladies des plantes (champignons, virus, bactéries) : des menaces invisibles mais dévastatrices

Les **maladies des plantes**, causées par des champignons, des virus ou des bactéries, constituent une autre menace majeure pour l'agriculture. Ces agents pathogènes peuvent infecter les plantes et perturber leur fonctionnement normal, entraînant des symptômes variés tels que des taches, des pourritures, des flétrissements ou des déformations. Les **maladies des cultures** peuvent réduire considérablement les rendements, voire détruire complètement les cultures. La **résistance aux maladies des plantes** est un enjeu majeur.

La rouille du blé est une maladie fongique qui affecte la production de blé dans le monde entier. Elle provoque des pertes de rendement importantes et peut même rendre les cultures impropres à la consommation. Le mildiou de la pomme de terre est une autre maladie dévastatrice, responsable de la famine irlandaise au 19ème siècle. Elle continue de menacer la production de pommes de terre dans de nombreuses régions du monde. La mosaïque du tabac est une maladie virale qui affecte la production de tabac. Elle réduit la qualité des feuilles et peut entraîner des pertes économiques importantes. On estime que les maladies des plantes réduisent les rendements mondiaux de 16% chaque année.

Les impacts des **maladies des plantes** sont significatifs. Elles entraînent la détérioration des plantes, réduisant leur capacité à réaliser la photosynthèse et à produire des fruits ou des graines. Elles réduisent les rendements, entraînant des pertes économiques pour les agriculteurs. Elles peuvent rendre les cultures impropres à la consommation, affectant la sécurité alimentaire. Enfin, elles peuvent nécessiter l'utilisation de traitements phytosanitaires, augmentant les coûts de production et pouvant avoir des impacts négatifs sur l'environnement. En agriculture biologique, la **prévention des maladies des plantes** est privilégiée.

  • Réduction de la photosynthèse
  • Pertes économiques significatives
  • Impact sur la sécurité alimentaire
  • Augmentation des coûts de production

Autres nuisibles (nématodes, oiseaux, rongeurs) : des acteurs souvent négligés

Outre les insectes, les mauvaises herbes et les maladies, d'autres types d'organismes peuvent également causer des dommages aux cultures. Les nématodes, par exemple, sont des vers microscopiques qui vivent dans le sol et se nourrissent des racines des plantes. Les oiseaux peuvent picorer les fruits et les graines, causant des pertes importantes dans les vergers et les champs de céréales. Les rongeurs, tels que les rats et les souris, peuvent dévorer les récoltes stockées ou endommager les cultures en creusant des galeries. La **gestion des nématodes** est essentielle pour certaines cultures.

Dans les cultures maraîchères, les nématodes représentent une menace importante, affectant la croissance des légumes et réduisant les rendements. En Europe, les sangliers peuvent causer des dégâts considérables aux cultures en labourant les champs et en se nourrissant des récoltes. Les oiseaux peuvent causer jusqu'à 10% de pertes dans certaines cultures fruitières. Les rongeurs peuvent détruire jusqu'à 5% des récoltes stockées dans certaines régions.

Les impacts de ces autres **nuisibles** sont variés. Ils causent des dégâts directs aux cultures, réduisant les rendements. Ils peuvent contaminer les récoltes, les rendant impropres à la consommation. Ils peuvent endommager les infrastructures agricoles, augmentant les coûts de production. La **protection des cultures** passe aussi par la maîtrise de ces **ravageurs** moins médiatisés.

Facteurs contribuant à la propagation des nuisibles en agriculture

La propagation des **nuisibles** est un phénomène complexe influencé par de nombreux facteurs, tant naturels qu'anthropiques. Comprendre ces facteurs est essentiel pour développer des stratégies efficaces de prévention et de contrôle. Nous allons explorer le rôle du changement climatique, de la mondialisation et des pratiques agricoles non durables dans la propagation des **ravageurs des cultures**.

Changement climatique : un catalyseur pour la prolifération des nuisibles

Le changement climatique a un impact significatif sur la propagation des **nuisibles**. Le réchauffement climatique favorise la prolifération de certains **ravageurs** en étendant leur aire de répartition géographique et en augmentant leur taux de reproduction. Des températures plus chaudes permettent à certains insectes de survivre pendant l'hiver et de se reproduire plus rapidement au printemps, augmentant ainsi leur potentiel de nuisance. De plus, le changement climatique peut modifier les interactions entre les plantes, les **nuisibles** et leurs ennemis naturels, perturbant les équilibres écologiques et favorisant les infestations. La **vulnérabilité des cultures au changement climatique** est un défi croissant.

On observe une augmentation des populations de certains insectes vecteurs de maladies, tels que les moustiques, en raison du réchauffement climatique. La prolifération des mauvaises herbes adaptées aux températures élevées est également favorisée par le changement climatique. Les variations climatiques erratiques peuvent perturber les cycles de vie des prédateurs naturels, permettant aux populations de **ravageurs** d'exploser. Par exemple, l'aire de répartition du doryphore de la pomme de terre s'étend de 50 km par an en raison du réchauffement.

  • Expansion géographique des nuisibles
  • Augmentation du taux de reproduction
  • Perturbation des équilibres écologiques
  • Stress accru pour les cultures

Le changement climatique modifie les conditions environnementales, rendant certaines régions plus propices à la prolifération de certains **nuisibles**. Il perturbe les interactions écologiques, favorisant les infestations. Il augmente le stress des plantes, les rendant plus vulnérables aux attaques des **ravageurs**. Le **développement de cultures résistantes** est une piste à explorer.

Globalisation et commerce international : des vecteurs de propagation involontaires

La mondialisation et le commerce international ont considérablement augmenté le transport de marchandises à travers le monde, favorisant involontairement la propagation des **nuisibles** dans de nouvelles régions. Les **ravageurs** peuvent se cacher dans les emballages, les conteneurs ou les plantes transportées, échappant aux contrôles phytosanitaires et s'établissant dans de nouveaux environnements où ils peuvent devenir invasifs. Ces espèces invasives peuvent causer des dommages considérables aux cultures locales, car elles ne sont pas soumises aux mêmes pressions de régulation que dans leur environnement d'origine. Le **renforcement des contrôles phytosanitaires** est donc essentiel.

L'introduction d'espèces invasives par le biais du transport maritime est un problème majeur. La diffusion de maladies des plantes par le commerce de plants est également une source de préoccupation. Le commerce international de bois peut involontairement propager des insectes foreurs qui détruisent les forêts. Le frelon asiatique, par exemple, a été introduit en France dans une cargaison de poteries chinoises.

La mondialisation augmente le risque d'introduction d'espèces invasives. Elle facilite la propagation des maladies des plantes à travers le monde. Elle perturbe les équilibres écologiques, rendant les écosystèmes plus vulnérables aux invasions biologiques. La **biosécurité** est un enjeu majeur pour l'agriculture.

Pratiques agricoles non durables : des conditions favorables aux nuisibles

Certaines pratiques agricoles non durables peuvent favoriser la prolifération des **nuisibles**. La monoculture, par exemple, consiste à cultiver la même plante sur une même parcelle pendant plusieurs années consécutives. Cette pratique réduit la biodiversité et favorise l'accumulation de **nuisibles** spécifiques à cette plante. L'utilisation excessive de pesticides peut tuer non seulement les **ravageurs**, mais aussi leurs ennemis naturels, perturbant les équilibres écologiques et favorisant le développement de résistances aux pesticides. Le labour intensif peut perturber la structure du sol et réduire la biodiversité du sol, rendant les cultures plus vulnérables aux maladies et aux **ravageurs**. L' **agroécologie** propose des alternatives durables.

Le développement de résistances aux pesticides est un problème croissant, rendant les traitements chimiques moins efficaces. L'appauvrissement des sols réduit la capacité des plantes à se défendre contre les attaques des **nuisibles**. La vulnérabilité accrue aux maladies est une conséquence directe de la monoculture et de l'utilisation excessive de pesticides. En Europe, plus de 200 espèces de **ravageurs** ont développé une résistance à au moins un pesticide.

Les pratiques agricoles non durables réduisent la biodiversité. Elles favorisent le développement de résistances aux pesticides. Elles affaiblissent les plantes, les rendant plus vulnérables aux attaques des **nuisibles**. La **rotation des cultures** est une pratique agroécologique bénéfique.

Stratégies de contrôle des nuisibles : un arsenal diversifié pour protéger les cultures

Face à la menace des **nuisibles**, les agriculteurs disposent d'une gamme variée de stratégies de contrôle, allant des méthodes traditionnelles aux technologies les plus innovantes. Chaque approche présente ses avantages et ses inconvénients, et le choix de la stratégie la plus appropriée dépend de la nature du **nuisible**, du type de culture, des conditions environnementales et des objectifs de l'agriculteur. Nous allons explorer les méthodes traditionnelles, la lutte chimique, la lutte biologique et les technologies innovantes pour la **gestion des ravageurs**.

Méthodes traditionnelles : des pratiques ancestrales toujours pertinentes

Les méthodes traditionnelles de **lutte contre les nuisibles** sont utilisées depuis des siècles par les agriculteurs. Elles reposent sur des pratiques culturales qui visent à prévenir les infestations ou à limiter leur propagation. La rotation des cultures consiste à alterner les cultures sur une même parcelle, ce qui perturbe les cycles de vie des **nuisibles** spécifiques à une culture. La sélection variétale consiste à choisir des variétés de plantes résistantes aux **ravageurs**. Les méthodes culturales, telles que le désherbage manuel ou le piégeage des insectes, peuvent également être efficaces pour contrôler les populations de **nuisibles**. L'utilisation de prédateurs naturels est également une pratique ancestrale. En Chine, l'utilisation de canards pour contrôler les insectes dans les rizières est une pratique courante.

La rotation des cultures est une méthode efficace pour contrôler les nématodes et certaines maladies du sol. La sélection variétale permet de réduire l'utilisation de pesticides. Le désherbage manuel est une alternative aux herbicides, mais il est plus coûteux en main-d'œuvre. En France, le coût moyen du désherbage manuel est d'environ 500€ par hectare.

  • Avantages : méthode respectueuse de l'environnement, réduit la dépendance aux pesticides, favorise la biodiversité.
  • Inconvénients : efficacité limitée pour certains **nuisibles**, forte dépendance à la main-d'œuvre, peut être coûteux.

Lutte chimique : une solution rapide mais controversée

La lutte chimique consiste à utiliser des pesticides pour tuer les **nuisibles**. Il existe différents types de pesticides, tels que les insecticides, les herbicides et les fongicides, qui agissent de différentes manières sur les organismes cibles. La lutte chimique peut être efficace pour contrôler rapidement les populations de **nuisibles**, mais elle présente des inconvénients importants. Les pesticides peuvent avoir des impacts négatifs sur l'environnement, la santé humaine et le développement de résistances chez les **ravageurs**. L'utilisation des pesticides est soumise à des réglementations strictes. Le marché mondial des pesticides est estimé à plus de 60 milliards de dollars.

Les insecticides sont utilisés pour tuer les insectes ravageurs. Les herbicides sont utilisés pour tuer les mauvaises herbes. Les fongicides sont utilisés pour tuer les champignons responsables des maladies des plantes.

Aux États-Unis, le nombre de tonnes de pesticides utilisés chaque année est d'environ 400 000. En France, environ 70 000 tonnes de pesticides sont vendues chaque année. L'utilisation de pesticides peut augmenter le rendement des cultures jusqu'à 20%. L'exposition aux pesticides peut causer des problèmes de santé chez les agriculteurs et les consommateurs. Le coût des pesticides peut représenter jusqu'à 10% des coûts de production agricole. 80% des pesticides utilisés en Europe sont des herbicides.

  • Avantages : efficacité rapide, large spectre d'action pour certains produits.
  • Inconvénients : impacts négatifs sur l'environnement, la santé humaine et le développement de résistances, coût élevé.

Lutte biologique : une approche durable et respectueuse de l'environnement

La lutte biologique consiste à utiliser des ennemis naturels des **nuisibles** pour les contrôler. Ces ennemis naturels peuvent être des prédateurs, des parasites ou des agents pathogènes. La lutte biologique est une méthode plus durable que la lutte chimique, car elle ne perturbe pas les équilibres écologiques et ne présente pas de risques pour la santé humaine. Cependant, la lutte biologique peut être moins rapide et nécessiter une connaissance approfondie des interactions écologiques. La **protection biologique intégrée** est une approche prometteuse.

L'introduction de coccinelles pour lutter contre les pucerons est un exemple classique de lutte biologique. L'utilisation de virus pour contrôler les populations d'insectes est également une pratique courante. L'introduction de guêpes parasites pour lutter contre les chenilles est une autre application de la lutte biologique. En Californie, l'utilisation de *Bacillus thuringiensis* (Bt) pour contrôler les larves de lépidoptères est très répandue.

La lutte biologique peut réduire l'utilisation de pesticides jusqu'à 50%. Elle peut améliorer la qualité des récoltes en réduisant les résidus de pesticides. Elle contribue à la préservation de la biodiversité. Le marché mondial du **biocontrôle** est en pleine expansion et devrait atteindre plusieurs milliards de dollars dans les prochaines années.

  • Avantages : méthode plus durable, respectueuse de l'environnement, pas de risque pour la santé humaine.
  • Inconvénients : peut être moins rapide, nécessite une connaissance approfondie des interactions écologiques, efficacité variable.

Technologies innovantes : vers une agriculture de précision pour la gestion des ravageurs

Les technologies innovantes offrent de nouvelles perspectives pour la **gestion des ravageurs**. L'agriculture de précision utilise des capteurs, des drones et des analyses de données pour cibler les traitements et optimiser l'utilisation des ressources. Les biotechnologies permettent de développer des cultures résistantes aux **ravageurs** grâce à la modification génétique (OGM) ou à l'édition de gènes. La robotique peut être utilisée pour le désherbage, la pulvérisation ciblée de pesticides et la surveillance des cultures. L'intelligence artificielle (IA) peut être utilisée pour prédire les infestations de **nuisibles**, optimiser les stratégies de contrôle et améliorer la détection précoce des maladies. L' **agriculture 4.0** révolutionne la **protection des cultures**.

L'utilisation de drones permet de surveiller les cultures et de détecter les infestations précoces. Le développement de cultures résistantes aux **ravageurs** permet de réduire l'utilisation de pesticides. L'utilisation de robots pour le désherbage permet de réduire l'utilisation d'herbicides. L'IA peut être utilisée pour optimiser l'utilisation des pesticides et réduire leur impact sur l'environnement. Le coût d'un drone agricole peut varier de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d'euros.

L'agriculture de précision peut augmenter le rendement des cultures jusqu'à 15%. Les cultures résistantes aux **ravageurs** peuvent réduire l'utilisation de pesticides jusqu'à 80%. La robotique peut réduire les coûts de désherbage jusqu'à 50%. L'IA peut améliorer la détection précoce des maladies et réduire les pertes de rendement. L' **innovation en agriculture** est un moteur de progrès.

  • Agriculture de précision : Utilisation de capteurs, de drones et d'analyses de données pour cibler les traitements et optimiser l'utilisation des ressources, réduisant ainsi les intrants.
  • Biotechnologies : Développement de cultures résistantes aux **ravageurs** grâce à la modification génétique (OGM) ou à l'édition de gènes, diminuant la dépendance aux pesticides.
  • Robotique : Utilisation de robots pour le désherbage, la pulvérisation ciblée de pesticides et la surveillance des cultures, optimisant les traitements.
  • Intelligence artificielle (IA): Développement d'algorithmes pour prédire les infestations de **nuisibles**, optimiser les stratégies de contrôle et améliorer la détection précoce des maladies, permettant une intervention précoce.

L'importance de la gestion intégrée des ravageurs (GIR) pour une agriculture durable

La Gestion Intégrée des Ravageurs (GIR) est une approche holistique et durable de la **gestion des ravageurs** qui combine différentes stratégies de contrôle pour minimiser les impacts négatifs sur l'environnement et la santé humaine. La GIR repose sur la surveillance régulière des cultures pour détecter les infestations précoces, l'identification précise des **nuisibles** et de leurs seuils de tolérance, l'utilisation de méthodes de contrôle alternatives (lutte biologique, méthodes culturales) avant d'opter pour les pesticides et l'utilisation raisonnée des pesticides, en privilégiant les produits les moins toxiques et en respectant les doses et les fréquences d'application recommandées. La **GIR** est un pilier de l' **agriculture durable**.

La GIR est une approche basée sur la connaissance des cycles de vie des **nuisibles** et de leurs interactions avec l'environnement. Elle vise à maintenir les populations de **nuisibles** en dessous des seuils de tolérance économique, c'est-à-dire les niveaux de population au-delà desquels les dommages causés aux cultures entraînent des pertes économiques significatives. La GIR est une approche proactive qui met l'accent sur la prévention des infestations plutôt que sur la répression après l'apparition des problèmes. La **prévention** est la clé de la **GIR**.

Les principes clés de la GIR sont : la surveillance régulière des cultures pour détecter les infestations précoces, l'identification précise des **nuisibles** et de leurs seuils de tolérance, l'utilisation de méthodes de contrôle alternatives (lutte biologique, méthodes culturales) avant d'opter pour les pesticides et l'utilisation raisonnée des pesticides, en privilégiant les produits les moins toxiques et en respectant les doses et les fréquences d'application recommandées. La **formation des agriculteurs** est essentielle pour la mise en œuvre de la **GIR**.

Les avantages de la GIR sont nombreux : réduction des coûts de production, amélioration de la qualité des récoltes, préservation de l'environnement et de la santé humaine, prévention du développement de résistances aux pesticides. La **GIR** contribue à une **agriculture plus résiliente**.

La mise en œuvre de la GIR nécessite la formation des agriculteurs et le transfert de connaissances. Elle implique la collaboration entre les agriculteurs, les chercheurs et les conseillers agricoles. Elle nécessite un suivi régulier des cultures et une adaptation des stratégies de contrôle en fonction des conditions locales. Le **partenariat** est au cœur de la **GIR**.

Impact socio-économique des nuisibles sur l'agriculture et la sécurité alimentaire

L'impact des **nuisibles** sur l'agriculture ne se limite pas aux pertes de rendement et aux dommages aux cultures. Les **nuisibles** ont également un impact socio-économique important, affectant les revenus des agriculteurs, la sécurité alimentaire, la santé publique et le développement rural. Comprendre ces impacts est essentiel pour justifier les investissements dans la recherche et le développement de stratégies de **gestion des ravageurs** durables. La **sécurité alimentaire** est un enjeu mondial.

Les **nuisibles** peuvent réduire les revenus des agriculteurs en diminuant les rendements et en augmentant les coûts de production. Ils peuvent également affecter la sécurité alimentaire en réduisant la disponibilité des aliments et en augmentant les prix. L'exposition aux pesticides peut causer des problèmes de santé chez les agriculteurs et les consommateurs. La pauvreté et la migration vers les villes sont des conséquences du développement rural. L' **autonomie alimentaire** est un objectif à atteindre.

Prenons l'exemple de la chenille légionnaire d'automne en Afrique. Cette espèce invasive a causé des dégâts considérables aux cultures de maïs, de sorgho et de riz, entraînant des pertes de rendement importantes et menaçant la sécurité alimentaire des communautés locales. Les agriculteurs ont dû recourir à des pesticides pour tenter de contrôler les infestations, augmentant leurs coûts de production et exposant leur santé aux risques liés à l'utilisation de ces produits. Les communautés locales ont subi des pertes de revenus et une augmentation de l'insécurité alimentaire. Les pertes économiques dues à la chenille légionnaire d'automne en Afrique sont estimées à plusieurs milliards de dollars.

Les populations de certains insectes augmentent de 15% en période chaude. Le criquet pèlerin peut parcourir 150 km par jour. Les pertes économiques pour les agriculteurs peuvent atteindre 40% de leur revenu annuel. L'exposition à certains pesticides peut réduire l'espérance de vie de 10 ans. Le taux de migration des populations rurales peut augmenter de 20% en cas de forte infestation.

  • Impact sur les revenus des agriculteurs
  • Conséquences sur la sécurité alimentaire
  • Risques pour la santé publique
  • Frein au développement rural

Les **nuisibles** réduisent le rendement des cultures de 25%. Ils augmentent le coût de production de 10%. Ils contribuent à la malnutrition infantile à hauteur de 15%. Ils sont la cause principale de l'utilisation de produits phytosanitaires dans 60% des cas. Ils favorisent la transmission de maladies à l'homme dans 30% des régions touchées. La **lutte contre la malnutrition** passe par une agriculture saine.